Un avenir peu prometteur [Libre - 2 Personnes maximum]

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Il n'était vraiment pas tard, il devait être entre dix-neuf et vingt heures. Le ciel s'était légèrement assombri, et était devenu un peu plus rouge mais ce n'était pratiquement pas visible. Une forte brise soufflait, assez forte pour soulever les drapeaux Japonais devant la mairie, mais la personne que l'on verra, ne se trouvera pas dans cette endroit. La ville était plus calme que d'habitude, moins de voitures roulaient dans les rues. Un silence appréciable, et rare à la fois. De temps à autres, quelques oiseaux parcouraient le ciel, mais c'était déja tout. Mais cependant, personne ne profitait de tout cela, excepté un lycéen, qui se trouvait comme toujours, sur un grand, et long toit, celui d'un Internat.
Il s'ennuyait beaucoup ces derniers temps, donc, il s'était procuré un journal, pour savoir ce qui se passait un peu ailleurs, vu qu'il n'était pas sortis du batiment, depuis son arrivé, voila, sans doute, une semaine. Mais pas un de ces morceaux de papiers faits par le Club des Journalistes, un vrai journal, de dehors. Il avait la flemme de lire le sommaire, et ouvrit une page au hasard. Il tomba sur une éxécution, au début, il parlait de trucs inintéréssants, mais, Zesh' tomba rapidemment sur quelque chose de beaucoup plus dur à supporter. Dans sa tête il lût;

“[...] mais aussi, un des deux voleurs récemment emprisonné, et tout de même assez connus connaîtra la mort, ce soir, à vingt heure pile. Ce dernier avait tenté de fuir la prison, après avoir étranglé un jeune garde. Il fût vite rattrapé, et son sort avait rapidement été décidé par le tribunal, qui le comdamna à la chaise électrique. Sa femme, d'abord soupçonné de l'avoir aidé, n'eût pas ce sort, ayant été à ce moment, dans l'infirmerie de la prison, elle semblait souffrir de skyzophrénie. L'homme qui vivra ses derniers instant aujourd'hui, vous l'aurez deviné, est Monsieur Suwa, arrêté pour vol à main armé, meurtre, et [...]“

Il fit tomber le journal de ses mains, et les articles de presse s'écrasaient peu de temps après sur le sol. Son père allait se faire tuer, et sa mère était malade, dangereusement atteinte d'une maladie mentale. La chaise éléctrique... Zesh' était dans un mélange de tristesse, d'horreur, et de haine, qu'il aurait presque voulu se jeter du toit, mais il se retint. Il allait d'abord, aller voire l'heure, ou mieux, aller dans son lit, et dormir. À peine retourner, son coeur s'arretait de battre. La cloche de l'église annonçait les vingt heures. Il faillit s'écraser vers l'avant, mais se rattrapa, et s'assis lentement sur le sol. Son père se ferait exécuté dans peu de temps, ou venait de se faire tuer à l'instant. Des milliers de souvenirs passèrent par la tête de Zeshin. Il avait pratiquement tout perdu, à ce moment là... Il se relevait, et revint au bord du toit, regardant une dernière fois le ciel. Il n'avait plus rien à faire. Ce qu'il resentit, était plus que sa haine habituelle, c'était une envie, folle, haineuse de vengeance, mélangé au déséspoir de la situation. Les policiers, il les abatterait tous... Un par un...

Lentement, il se traînait vers la porte, il n'y avait rien à faire, de plus c'était l'endroit où il allait habituellement, quand il était de bonne humeur, et ce n'était pas le cas, là. Il descendit lune marche, après l'autre, il n'y avait personne dans son champ de vision. Ce qui était normal, peu d'étudiants restaient dans les escaliers. De plus, ils devaient être en train de diner, d'être dans leurs club, ou de faire autres choses. Mais cela importaient vraiment rien au jeune Suwa, ce qui était comprehénsible. Une chanson lui passait par la tête, de son groupe préféré, mais, ce n'était pas ça qui allait lui remonter le moral, vu que le texte n'était pas très positif. Il chantait à voix basse, un couplet et un refrain, tout en avançant.

Wie oft willst du noch sterben,
woran klammerst du dich fest
Ist es die Angst vor deiner Wahrheit,
die dich einsam leiden lässt

Wie tief willst du noch fallen
Wie lange kannst du dich noch wehren
Siehst du dich
Siehst du nicht
Dass du längst vergangen bist

Il se laissa tomber, sans pour autant de faire mal, sur une marche des escaliers, le regard vide, fixant le vide. Il était dans l'escalier A, mais cela ne changeait rien à la situation. Il ne savait plus quoi faire, lui qui avait l'intention de visiter ses parents, ce Week-End, ne pourraient plus le faire. Une dernière pensée traversait l'esprit de Zeshin; Quel était la date de l'enterrement, et combien de temps sa mère survivrait-elle ? Il n'en savait rien, c'est pour cela qu'il restait figé, comme une statue, dans la coin, sur une marche...

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On avait dit à la jeune Wakiya que le chemin pour rejoindre l'internat et, plus loin, son appartement de fonction, était aisé. Quand bien même cela aurait été vrai, la jeune femme trouvait scandaleux qu'on ne l'ait point accompagné jusqu'à son logis, quel manque de bienséance, tout de même !
Elle traînait donc, depuis les bureaux, le hall d'entrée et le début de cet escalier, une lourde malle comme il y en avait dans les années 2o. Une lourde et belle malle en bois recouverte d'un cuir gravé et travaillé. Oui, un vrai travail de titans. A son épaule droite, pendait un sac noir en forme de cercueil, un cadeau de sa chère soeur, il y avait de ça quelques années.
Elle se remémora pour elle-même son parcours jusqu'à cet internat... on le disait de renommé mondial sans pourtant que Mihoko n'en ai jamais entendu parler. Se pouvait-il qu'un établissement scolaire soit si connu tout en restant parallèlement dans l'ombre ?
Elle hissa difficilement la valise sur une énième marche avant de se retourner vers la suivante, mais elle manqua trébucher contre un jeune homme assit sur la marche supérieure. Elle leva son regard vers cet individu d’origine inconnu. De ses yeux rougeoyants, elle le fusilla. Ainsi donc, il existait sur cette terre une personne qui oserait se mettre au travers de son chemin ?
Bombant le torse, la professeur, s’adressa à l’inconnu :
_Que fais-tu ici, toi ? Ne te rends-tu pas compte que tu risques de créer un accident ?
L’élève, car il semblait bien trop jeune pour être un prof, ne parut pas l’entendre, et c’est à peine s’il leva les yeux vers elle.
Pendant encore un long moment, elle resta plantée là, les mains sur les hanches, à le jauger de ses yeux implacables. Elle avait décidé que ce jeune homme était une tête de mule résistant à l’autorité ; et, ce n’est que lorsqu’elle s’accroupit devant lui en relevant ses jupes, qu’elle s’aperçut que de fines et petites larmes glissaient sur le visage pâle du garçon. Aussitôt, elle revit ses propres larmes.

_Maman ! Maman ! Maman ! N’arrêtait-elle pas d’hurler en sautant autour de sa mère
Revenue de l’hôpital, cette dernière avait d’immenses cernes violettes sous les yeux, son visage, encore plus pâle que celui d’un mort, reflétait une tristesse et une lassitude qui interpellèrent bien vite la petite Mihoko. Que se passait-il ? Papa avait pourtant dit que maman et son gros ventre reviendraient vite à la maison, avec, en plus, un petit frère. Mais ils ne tenaient rien dans leur bras, ni l’un ni l’autre.
Maman s’était alors penchée vers la petite fille, elle lui avait doucement expliqué que Petit Frère était parti, il était mort, déjà, quand maman l’avait sorti, il n’était plus… plus qu’un petit corps sans vie.

Ces souvenirs l’assaillant, elle les chassa de son esprit en secouant la tête. Lentement et avec douceur et tendresse, elle vint s’asseoir aux côtés du jeune homme. Elle ne dit mot, ne sachant trop que dire de toutes façons. Elle poussa un petit soupir en regardant sa valise osciller du haut de sa marche.
Elle se demandait, là, assise sur cet escalier, où elle était tombée… un adolescent ne devrait pas pleurer pour des affaires autres que les chagrins d’amour, et au regard de celui-ci, elle avait vite compris qu’il s’agissait d’autre chose qu’une banale rupture… Timidement, elle avança une main vers celle de son – peut-être – futur élève. Ses doigts effleurèrent ceux du garçon… Elle frissonna en fermant les yeux. Elle espérait qu’il ne la repousserait pas. Et ses longs cheveux effleurèrent l’épaule du jeune homme, rependant dans l’air cette douce odeur qu’était celle de Mihoko…

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Alors que la haine, et toute sorte de ressentiments traversèrent l'esprit du jeune homme, il entendit des bruits de pas, qui devenait de plus en plus fort. Une personne devait monter l'escalier, mais d'après le rythme de pas, qui était plutôt régulier, ce ne pouvait être qu'un adulte. Si c'était un pion, il continurait sa ronde sans rien faire, ignorant tout élèves qui se trouvaient là. Si c'était un prof, il se plaindra qu'un lycéen gênerait, en étant assis sur une marche, mais ne s'arrêterait pas pour autant, et irait là, où il voulait. Zesh' se rappellait après, ce qui s'était passé deux-trois jours auparavant, où il s'était dit, qu'il allait passer du vol à l'assassinat ou au meurtre. Et, il était bien decidé de le faire, cette fois. Sa main droite vint de nouveau se poser sur son couteau, qui lui avait servie à pas mal de délits... Il serrait la poignée, la plus fort qu'il pouvait, essayant de se calmer; sa colère avait monté en lui une poussée d'Adrenalin, qu'il essayait de stopper. En vain. D'apparence, il n'avait pas changer, mais intérieurement, touts sentiments négatifs bouillonaient. Il en oubliait le bruit de pas, qui étaient tout proche, à présent. Que cet obscur fonctionnaire monte les escaliers ou non, n'était d'aucune importance. Son avenir peu prometteur, l'était beaucoup plus. Une voix fit irruption dans le silence, que le jeune Suwa appréciait tant. Un calme inhabituel, dans cet établissement, il fallait l'avouer.

"_Que fais-tu ici, toi ? Ne te rends-tu pas compte que tu risques de créer un accident ?"

Il avait à peine entendu la phrase, ne s'en souciant guère. Il avait pour habitude d'ignorer les remarques de, presque, tout le monde. Surtout ceux des professeurs, et d'après lui, l'interlocuteur en était une, vu qu'il ne l'avait jamais vu avant. L'autorité, pour Zeshin, n'existait pas. Il n'y avait que la soumission. Des personnes se soumettaient à ce que d'autres voulaient, mais est-ce qu'il y avait de l'autorité la dedans ? D'après lui, il n'y en avait pas. Se soumettre, c'était être faible. Et il ne voulait pas l'être, son éducation de voleur à fait qu'il ne devait pas l'être. Il continuait donc à réfléchir, tout en tenant son arme, qui n'était pas visible, étant dans la poche droite du jean, du jeune garçon. Étant toujours sous l'effet de l'Adrenalin, et de sa colère, il eût grand mal à se retenir de tuer toutes les personnes qu'ils croisaient. De plus, il ne voyait pas pourquoi il se retenait, vu qu'à part sa fortune, il n'avait pas grand chose à perdre. L'inconnue s'asseyait à côté de l'étudiant, en restant silencieuse. Zeshin, de nature asocial et paranoïaque, appelait toujours ce genre de comportement, le “Comportement policier“. Faire mine d'être sympathique, et d'avoir pitié de quelqu'un. Puis, attendre le moment pour l'achever. Le jeune voleur attribuait ce genre de façon à cette inconnue, par simple méfiance, et asociablité. Il se levait donc, voyant bien que c'était sans doute une nouvelle prof. Dans son esprit, il la dévisagea d'avance, mais d'apparence, il ne changeait pas. Il adressait la parole, de sa voix tranquille, et un brin asocial, et énervé. Mais surtout, il était préssé que l'autre personne disparaisse de son champ de vision.

Zesh'_ Si vous cherchez votre chambre, montez les escaliers, et longez le couloir, et vous tomberez sur les chambres des Prof's.

Lentement, il essayait de ne plus tenir son arme, mais il remarqua rapidement que s'il arrêtait de la serrer dans sa main, il n'arriverait pas à rester limite -calme-, et qu'il exploserait de colère. Il essayait donc de trouver un autre moyen pour se calmer, et se détendre, mais n'en trouva guère. Il fit donc un pas en arrière, et attendit que la professeur daignerait enfin partir, pour le laisser seul face à sa colère et ses souffrances.

*Je vais la tuer...
Non, je ne vais pas le faire...
Et pourquoi pas ?
Parce que !*

Zeshin restait pétrifié, ne sachant que penser, que dire, ni ce qu'il allait faire. Il venait de parler en pensée avec soit même, et eût une réponse, d'un Zesh' autres. Le jeune élève savait bien que sa mère était atteinte de Schizophrénie, et que c'étit une maladie mentale héréditaire. Mais il n'en avait pas encore conclut qu'il était, lui aussi, schizophrène. Il ne savait vraiment pas qu'il l'était, mais ne tarderait pas, un jour, à la savoir. À ce moment là, il redevint exactement comme avant, aveuglé par ses idées de vengeances, accablé par la perte de son père, et impatient que cette prof parte.

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