Kenkyukai Gakuen
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 Paumée dans Shibuya. [PV avec Lyn ♥ & Jun =D]

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MessageSujet: Paumée dans Shibuya. [PV avec Lyn ♥ & Jun =D]   Paumée dans Shibuya. [PV avec Lyn ♥ & Jun =D] Icon_minitimeDim 26 Oct - 19:31

PAUMEE DANS SHiBUYA


____________________________________________________________________


    Quel est le plus beau jour que le samedi ? On peut tout faire le samedi. Oui car, ce jour-là, les lycéens avaient congé. Et ils avaient le droit de quitter l’établissement scolaire. C’est pour cela que de nombreux adolescents se promenaient dans les quartiers de Shibuya. Amanda Blatt, notre petite irlandaise préférée s’était levée de bonne heure ce matin-là. Après avoir déjeuné et fait son jogging habituel, elle avait décidé de partir à Shibuya. C’était l’occasion pour elle de connaître mieux Tokyo. Et puis, elle n’allait pas se perdre vu que de nombreux élèves de Kenkuen y allaient eux aussi. Elle était vêtue d’un slim en jean avec des pims dessus. Des petites ballerines noires lui servaient de chaussures. Son haut était tout simple lui aussi : Un T-Shirt large lui arrivant aux cuisses légèrement décolleté. Elle avait également un collier de perles noires & une veste en cuir, noire elle aussi. Pour une fois, Amanda avait laissé tombée ses nattes. Ses cheveux tombaient sur ses épaules sauf une mèche retenue en arrière grâce à une pince noire et quelques mèches passaient sur son front. Après avoir passé un peu de mascara sur ses beau yeux bruns et un peu de gloss a la cerise sur ses lèvres, elle prit un sac mauve (lui aussi remplis de pims) et était parée à partir. Ce jour-là, elle s’était elle-même surprise de s’être habillée d’une façon un peu choquante. Quoi que, ça n’avait rien de choquant mais pour Amanda qui était facilement impressionnable, ça l'était. Bref, elle quitta sa chambre pour se rendre dans le hall. Arrivée à celui-ci, elle suivi un groupe de jeunes garçons qui s’en allaient vers le jardin. Ils ne prirent que quelques secondes à traverser celui-ci (qui était pourtant si vaste) afin d’arriver au portail. Certains professeurs surveillaient l’entrée, demandant aux élèves leurs noms & prénom afin de vérifier s’ils avaient bien l’autorisation de sortie. La jolie Amanda arriva devant un professeur ( qui devait être celle d’Arts plastiques supposait-elle) et lui dit d’une voix neutre son nom & son prénom. La femme qui lui faisait face consulta sa liste et répondit d’une voix tout aussi neutre qu’un taxi l’attendait. La jeune fille entra dans un véhicule jaune flash conduit par un homme assez gros qui écoutait de la country. Bien que ce ne soit pas les goûts musicaux préféré de notre irlandaise, elle fut bien obligée d’écouter durant tout le trajet. Et ce n’était pas le pire. Les « Yiiiiiiiiiiiiha » qu’hurlait le chauffeur étaient encore plus gênant. Amanda fut heureuse d’arriver à Shibuya, la célèbre ville adorée des Japonais. C’était le moment de faire un peu de tourisme. La jeune fille sortit son Ipod et commença à se balader dans un charmant petit parc. Après cette petite balade bien agréable, l’adolescente arriva à un magasin de disque. Elle regarda un instant les portes vitrées, hésitant à entré. Elle finit par se dire qu’elle n’avait rien à y perdre et entra dans le magasin. Il était très vaste et il devait avoir au moins deux étages. Ca devait être le plus grand disquaire de Shibuya car Amanda n’avait jamais vu un truc pareil. 3 Disques tous frais tous nouveaux rangé dans son sac, la lycéenne poussa les portes vitrées pour la deuxième fois. Elle se retrouva alors une fois de plus dans les rues de Shibuya. Le soleil se couchait à présent, il ne fallait pas qu’elle tarde à rentré à Kenkuen. La demoiselle Blatt décida de boire quelque chose avant de repartir. C’est comme cela que la jeune fille se retrouva assise sur une chaise près de la fenêtre, un milk shake à la fraise dans les mains. Elle s’amusait à regarder les visages des passants, des fois extravagants, des fois sérieux ou encore aimables et même…mignons quelques fois. Bon ok, ca ne se faisait pas de mater les gens comme ça mais bon ! Amanda était encore assise à regarder par la fenêtre que quelqu’un vint lui tapoter l’épaule avant de lui annoncer que le café fermait. C’est alors qu’elle se rendit compte avec stupeur que plus aucun clients ne se trouvaient dans le café sauf la femme de ménage qui nettoyait les tables. L’irlandaise quitta en hâte le café avant de se retrouver pour la troisième fois, dans la rue. Cette fois-ci, le ciel était d’un noir d’encre et la lune était cachée par un gratte-ciel. Les étoiles parsemaient les cieux et l’air nocturne caressait le visage de la demoiselle Blatt. Elle était restée beaucoup trop longtemps dans ce foutu café ! Mais le temps était passé à une vitesse folle ! Incroyable ! La jeune fille sortit son portable rose et jeta un coup d’œil à l’heure. 23 H 44 ? Mon dieu ! Elle allait se faire trucider par les profs ! Amanda rangea son portable dans son sac et heurta quelque chose de dur avant de se retrouver sur le sol. Géniale ! Elle avait oublié de regarder où elle marchait. Elle venait d’heurter quelque chose de plein fouet qui lui avait donné un de ces mals de crâne ! Se massant le front à l’aide de ses doigts, l’adolescente se releva avant de regarder ce qu’elle avait heurté. Il s’agissait d’une petite statue de chien. Amanda reconnut directement Hachikô, le célèbre chien de la gare de Shibuya ! Ses jambes tremblèrent et elle se sentit tout d’un coup vraiment seule et vraiment perdue. Ca, c’était le cas de le dire. La jeune fille s’appuya sur la patte arrière droite du chien avant que son attention ne se pose sur un groupe de joyeux fêtards, complètement ivres. Des sifflements appréciateurs se firent entendre et les propositions fusèrent. Les lèvres d’Amanda tremblèrent et sa conscience lui dit qu’il ne fallait mieux pas restée ici. Elle se tourna pour repartir sur le trottoir d’en face mais à son grand malheur, elle heurta violemment quelque chose…Mais, était-ce encore Hachikô ?


Dernière édition par Amanda Blatt le Dim 23 Nov - 13:08, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Paumée dans Shibuya. [PV avec Lyn ♥ & Jun =D]   Paumée dans Shibuya. [PV avec Lyn ♥ & Jun =D] Icon_minitimeMer 29 Oct - 0:55

SOIREE
magnifique.


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Je dormais profondément. Un silence de mort régnait dans ma chambre. J'étais sous la couette, bien au chaud. La journée s'annonçait bonne, vu ce que la météo avait dit la veille. Seulement, je n'avais pas envie de bouger ne serait-ce que le petit doigt aujourd'hui. Dommage, j'aurais pu profiter de cette magnifique journée. J'avais ôté mon bandeau noir, cette nuit. Ouaip, celui qui masque mon oeil mort... J'ai ouvert mon unique oeil et est regardé par la fenêtre. Quelques oiseaux étaient amassés sur le rebord de cette dernière et piaillaient comme pas possible. Adieu grasse matinée. Je me suis redressé sur mon lit, faisant glisser la couette qui me recouvrait et laissant à découvert mon torse. J'avais les yeux encore tout brouillés de sommeil. Quel début de journée douce et calme ! Non mais je vous jure... J'ai tâté sur ma table de nuit, à la recherche de mon bandeau. Je ne le trouvais pas. J'ai tourné doucement la tête et me suis penché par-dessus mon lit. Il gisait là, par terre. Je l'ai ramassé et ai poussé un long soupir fatigué. Allons bon, maintenant que j'étais réveillé, pourquoi ne pas marcher un peu ? Nous étions samedi, jour de repos. Jour qui devait être ponctué d'une bonne grasse matinée et d'un après-midi pépère, sans se prendre la tête. Et bien c'était raté.

Je me suis levé tout doucement, prenant tout mon temps. Après tout, je n'étais pas pressé. Je me suis dirigé vers la salle de bain en bâillant comme pas possible. Mes cheveux roux étaient en bataille sur mon crâne. Comme d'habitude, me direz-vous. Arrivé dans la salle d'eau, j'ai tout simplement fait couler de l'eau dans le robinet. Je l'ai laissé s'écouler comme ça pendant quelques secondes avant de m'en asperger le visage. L'eau fraîche au contacte de ma peau m'a fait un effet un peu électrisant. J'ai attrapé une serviette aux tons rouge-orange et me suis essuyé le visage avec. Voilà, j'étais réveillé maintenant. Enfin presque. Il me fallait rassasier mon pauvre estomac réclamant sa ration du matin. Je me suis donc habillé à la hâte etsuis descendu au réfectoire. J'ai pris un bon petit déjeuner avant de retourner dans ma chambre pour voir ce que je pourrais faire de ma journée. Je me suis installé sur le petit balcon et m'y suis installé avec une chaise, un thé chaud à la main. Je regardais le ciel bleu azur, parsemé de quelques nuages, avec un magnifique soleil dégageant une lumière et une chaleur convivial. Je regardais les quelques rares oiseaux se poser près de moi et les autres battifoler dans les airs, chantant joyeusement au gré du vent. J'ai fermé les yeux et ai souris légèrement.

Finalement, je me suis retrouvé dans la cour du pensionnat, passant devant les quelques élèves qui traînaient dans l'établissement de Kenkuen. Il n'aurait pas été étonnant de voir tous les pensionnaires dans la ville, faisant les magasins. Faire un peu les boutiques... Pourquoi pas ? Allons Lyn, tu fais jamais ça ! Et si j'ai envie de changer un peu ? Marre à la fin de faire tout le temps les mêmes activités. C'était décidé, j'allais faire les magasins pour me changer les idées. Je suis donc sorti du pensionnat en marchant d'un pas lent. Ouais, j'étais pas trop, trop pressé d'arriver là-bas. Il n'était que onze heures et des minutes, alors j'avais tout mon temps. Je passais par les rues commerciales, bondées de monde. Endroits que j'évite à tout prix pour ne pas me faire remarquer par ma cheveulure à la couleur très extravagante. Comme je m'étais aventuré dans ce lieux, je ne pus éviter aux regards étonnés des passants. Bah ouais, je sais pas pour vous mais on voit pas des cheveux tels que les miens tous les jours ! Cela ne court pas les rues.

Je suis entré dans un magasin de jeans. Les vendeuses se sont ruées sur moi comme des furies pour m'aider dans mes choix. J'ai arqué un sourcil pour tourner les talons et sortir vite fait de ce magasin. Les cinq autres ont été tous aussi pires que le premier. Cela en devenait agaçant... Pour me reposer un peu, comme c'était l'heure de manger, je me suis assis à un fastfood, tout seul. Seulement, une bande d'amis vint s'asseoir à ma table. Soupir. Les garçons et les filles la constituant mon regarder avec des yeux qui critiquent. Puis il devinrent carrément accro à moi. Ils n'arrêtaient de me jeter des petits regards furtifs. Quoi de plus agaçant... Je me suis levé d'un coup, ayant fini mon déjeuner. Je suis parti le plus vite possible. Peu après, je suis passé devant la vitre du fastfood, voyant la table où j'étais assis tantôt. Ils discutaient entre eux à voix basses, me cherchant des yeux. J'ai légèrement secoué la tête et suis parti vers d'autres horizons. S'il y en avait un. Bah oui, je m'étais retrouvé à Shibuya, là où sont amassés tous les grattes-ciel. Le soleil était à moitié caché par ses géants, le ciel aussi, par la même occasion.

Je marchais dans le centre commercial depuis un bon bout de temps déjà. Je m'ennuyais à mort en fait. Pourquoi donc j'étais sorti, nom de Dieu. C'est pas possible d'être aussi têtu ! Je regardais les boutiques en me disant qu'il fallait que je regarde. Mais rien qu'en voyant les vendeuses me regarder avec leur regard de groupies, je me résignais. J'ai continué mon chemin à travers le centre commercial pendant une heure. Devant était fixée une immense horloge digitale où le cadran affichait 13 : 26. A peine le début de l'après-midi. Qu'est-ce que le destin voulait que je fasse du reste de ce temps interminable ? Personnellement, je n'en savais rien du tout. Vers quatorze heures, j'ai remarqué une petite boutique de musique, en retrait. Je suis entré. Peu de temps après, alors que la boutique était complètement déserte, plusieurs entrèrent et faisaient semblant de s'intéresser aux instruments alors que c'était tout simplement pour voir le joli Lynéis qui est entré dans une boutique si peu connue. J'en suis ressorti discrètement, mettant un doigt sur ma bouche au vieux vendeur, pour qu'il comprenne de ne rien dire. Ralalah, il fallait jouer les petits malins pour rester tranquille maintenant...

Quinze heures de l'après-midi. Non mais qu'est-ce que je foutais encore ici, moi ? C'était vraiment incensé. Je suis finalement retourné à l'établissement de Kenkuen pour y faire une pause. Je suis directement monté dans ma chambre. Sur le chemin, j'ai entendu qu'il y avait concert en plein air. Autant dire que ça m'a mis la puce à l'oreille ! J'irais. Quelle heure avaient-ils dit ? Ah oui, vingt-et-une heures. J'irais. Tanpis si il y avait quelque chose à la télé, je voulais absolument y aller et rien n'y changera. J'ai passé mon après-midi à boire du thé et écouter de la musique. Ouaip, rien de mieux pour se mettre dans le bain pour ce soir. Tiens, e parlant de ce concert, je ne savais pas du tout quels allaient être les chanteurs. Ou bien peut-être serait-il seul. Je n'en savas rien du tout. Je m'étais habillé d'un jean noir, d'un tee-shirt blanc, d'une veste en jean noire et de baskets noires, elles aussi. Couleurs bien basiques... Bah, qu'est-ce que j'en avais à faire, finalement ? Rien.

Huit heures et demi. Je sortais du pensionnat en toute discrétion, ne souriant toujours pas. J'étais passé inperçu, un bon point déjà. J'ai soupiré. Je m'étais de nouveau aventuré dans les grandes rues commerciales où grouillent beaucoup de gens. Au loin, je pouvais voir des lumières multicolores s'agiter dans le ciel étoilé. La Lune était présente, éclairant le ciel d'une lumière pâle mais jolie. J'aime la nuit et le vent léger, doux et frais. Ne me demandez pas pourquoi, je ne saurais pas vous répondre. J'étais arrivé sur une grande place où beaucoup de gens s'y aventuraient déjà. Oui, c'était le lieu du concert. Moins le quart. Parfais, je ne serais pas en retard. Groupe de rock apparemment. Magnifique. Tout ce que j'aime. Cette soirée s'annonçait bonne et s'en mésaventure. Le concert se déroula sans encombres. Je m'étais bien "amusé".

Je suis parti de la place avec un sourire aux lèvres. Que rêver de mieux ? J'étais content. Je traversais une rue toujours aussi peuplée. Les gens riaient et s'amusaient dans la fraîcheur de la nuit. Je marchais tranquillement, une mine joyeuse scotchée sur le visage. Ah, je me sentais si bien. Je suis passé devant une multitude de petits cafés et restaurants où blablataient toujours autant de personnes. J'ai tourné la tête un peu partout, pour moi aussi dévisager les gens, pour une fois. Rare, en soi. J'ai continué à marcher, jusqu'à ce qu'une jeuen fille plus petite que moi ne me heurte.

- Fais attention, ai-je marmonné.
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MessageSujet: Re: Paumée dans Shibuya. [PV avec Lyn ♥ & Jun =D]   Paumée dans Shibuya. [PV avec Lyn ♥ & Jun =D] Icon_minitimeVen 7 Nov - 17:44

[ THINGS ARE ALWAYS GETTING BAD ]


    Samedi. Nous étions un Samedi matin, certes à une heure si matinale que personne n’était assez fou pour traîner quelque part hors de son lit. Alors pourquoi la porte de la salle de musique était-elle entrouverte ? Tout simplement parce qu’une élève de première année, bien qu’âgée d’un an de plus que ses camarades de classe pour une raison qui lui échappait, s’y trouvait et avait eu une soudaine envie d’aller jouer une mélodie qui lui trottait dans la tête alors que son réveil électronique n’affichait que 5:05. Précis ? Oui, je sais mais en même temps c’est le but d’un réveil. Donc je disais qu’une abrutie jeune fille s’était infiltrée, en douce, dans la salle du Club de Musique pour se débarrasser de cette incessante mélodie qui lui martyrisait le crâne. Et cette jeune fille si matinale n’était autre qu’une certaine Jun Imaï, celle que tous connaissaient à Kenkuen comme une véritable tarée totalement inconsciente qu’on aurait dû envoyer à l’asile plutôt qu’ici mettre au Club de Sport au lieu du Club de Musique, une agitée pareille ne tiendrait pas longtemps en place devant un clavier ou des cordes. Détrompez-vous la lycéenne aux yeux d’améthyste devient tout autre une fois qu’elle tient un instrument dans ses mains délicates mais ô combien agiles. Après être entrée dans la salle à l’instar d’une voleuse, il avait suffit à Jun de clore ses paupières quelques secondes pour qu’un sourire apaisé fleurisse sur son visage que le manque de sommeil avait fait pâlir. De légères cernes s’étaient dessinées sous ses pupilles d’un violet intense trahissant une petite crise d’insomnies qui s’était installée ces derniers temps. Attrapant l’un des nombreux tabourets en bois dont disposait la salle, notre Chien Volant posa avec délicatesse sa harpe - celtique, si elle se souvenait bien de ce qu’avait dit Loki en lui offrant – sur ses genoux puis commença à gratter doucement les cordes de celle-ci. A vrai dire, elle ne savait pas véritablement jouer de la harpe, se contentant de reproduire les sons qu’elle avait déjà entendu ou qu’elle avait en tête, c’était plus une question d’improvisation et d’instinct qu’autre chose. Se détendant encore un peu plus, la jeune fille finit par fermer une fois de plus ses yeux si surprenants, faisant glisser ses doigts sur les cordes comme l’aurait fait un aveugle, on put bientôt même percevoir la voix étrangement douce et mélancolique de Jun. Quiconque aurait assisté à ce spectacle insolite serait immédiatement retourné se coucher certain de rêver : la jeune Imaï n’était aucunement capable de faire une telle chose. A moins que …
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    Des bruits de portes qu’on claque brutalement et des pas précipités me tirèrent de mon état second. Ah oui, la sortie en ville de samedi, j’avais complètement oublié. Soudain, une tête apparue dans l’entrebâillement de la porte de la salle, une tête qui se balade toute seule c’est un peu flippant surtout lorsqu’on est aussi peu réveillé que moi. J’avais étouffé le cri de terreur, idiote il faut bien le préciser, et posé mon regard améthyste sur l’inconscient qui venait de me déranger. Départ dans une quarantaine de minutes, m’a-t-il jeté avec un débit si rapide que je suis restée interdite quelques secondes avant de réaliser. D’un mouvement leste, je me suis levée de mon siège puis est pris ma harpe sous la bras avant de me ruer dans les escaliers qui menait à ma chambre. Chambre dans un état déplorable, il faut bien l’avouer. Entre les deux sœurs Yamayuri et moi, forcément la chambre ressemblait à tout sauf à une chambre digne de ce nom. En même temps, on n’y reste pas très longtemps pour peu qu’on y vienne. Enfin.

    Pressée d’aller me dégourdir les jambes à travers la capitale japonaise, je me suis simplement contenté de ranger mon instrument à a place habituelle et de me trouver quelque chose à me mettre sur le dos. Vu la maigre garde-robe dont je dispose, ce ne fut pas très difficile : un débardeur à larges brettelles rayé noir et blanc, un corsaire en jean délavé et troué à divers endroits accompagné une paire de chaussures en toile. Fouillant encore un peu dans le placard qu’on m’avait attribué à mon arrivée à Kenkuen, j’y trouvais une casquette à la Gavroche d’un beige mêlé de sable. Un sourire satisfait étirait encore mes lèvres lorsque je traversais la cour du lycée en rongeant mon frein, je tenais pas à finir consigné pour le week-end, déjà que les professeurs m’avaient à l’œil. Si on ne peut même plus grimper aux arbres et se balader sur les toits … Déprimant, tout simplement déprimant comme idée.


    - Jun, tu montes avec nous ? Zenjirô est déjà à l’intérieur.
    - Plutôt mourir que de m’asseoir dans le même taxi que ce bouffon. J’irais à pied, ce n’est pas si loin.
    - Répètes ce que tu viens de dire, Imaï. Qui est un bouffon ?
    - T'es débile ou tu le fais exprès, soupirais-je avant de reprendre, Tu es la seule personne ici présente qui se rapproche le plus de la définition d’un bouffon, figures-toi. Sur ce, j’me casse.

    Je ne suis en rien une jeune fille sage, obéissante et respectueuse, tout ceux qui me connaissent bien – et même ceux qui me connaissent moins - s’accordent sur ce point. Ce fut donc avec le plus grand naturel que je répliquais à cet imbécile de Zenjirô et que je quittais les filles qui l’accompagnaient, mon habituel rictus narquois plissant ma bouche. Et dire qu’ils étaient dans la même classe que moi, les supporter jusqu’à la fin de l’année ne serait pas une tâche facile, ça non. Si j’écoutais la ‘petite voix’ qui rôdait au creux de ma tête, je ne serais déjà plus mais bien dans une caravane, certes peu confortable, mais en compagnie de ceux que je considérais comme ma famille. Tu rêves trop, Jun, l’air de là-haut te fait délirer. Redescend sur Terre, mon petit Chien Volant. Tiens, regarde, voilà Tokyo, ses immenses gratte-ciels et sa foule étouffante. Bienvenue dans la capitale nippone, Jun.
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    "Etre connu comme le Loup Blanc", une expression qui ne ‘appliquait pas à la jeune Imaï, pourtant on se retournait sur son passage comme sur celui de cet animal surprenant. Cela dit, une lycéenne aux cheveux immaculés et au regard d’un violet troublant, ce n’est guère commun. Et à ses coups d’œil furtifs mais emprunts de mépris, de choc ou autres, la funambule ne répondait rien sinon un sourire insolent comme elle savait si bien les faire. Si d’ordinaire, Jun n’y prêtait guère attention, bien plus nonchalante ans certains cas qu’on ne l’aurait cru, elle se sentait désormais comme une bombe sur le point d’exploser. Pourtant, ce n'était guère son genre de s'énerver pour si peu mais ces derniers temps, la jeune Imaï n'était plus la jeune fille funambule et tarée que l'on connaissait. Si on lui avait dit que la vie au Cirque lui manquerait autant, elle ne serait jamais partie, non jamais. Bon d'accord, elle aurait peut être accepter de s'en aller mais pas pour trois ans. Trois ans sans voir toute la Troupe lui semblait une éternité. Et dire que sa première année avait à peine débuté. Le Chien Volant poussa un soupir à fendre l'âme, cherchant du coin de l'oeil un endroit où elle pourrait échapper durant quelques précieux instant à ces regards inquisiteurs. Pressant le pas, la lycéenne entra dans la première boutique qu'elle trouva sur son chemin sans même savoir où elle avait mis les pieds. Tu pourrais au moins regarder les enseignes, idiote de Jun.
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    Cinquante-quatre. Cinquante-cinq, cinquante-six. Cinquante-sept. Cinquante-huit, cinquante et soixante. Compter le nombre de passants qui se retournaient sur mon passage n'était guère amusant mais c'était la seule chose que j'avais trouvé pour me distraire. Joignant mes mains et bras tendus en arrière de ma tête, je m'étirais comme un véritable petit félin avec en prime quelques légers craquements d'articulations. Brr, qu'est-ce que je pouvais avoir horreur de ce bruit. Jetant un rapide coup d'oeil à l'horloge qui se tenait non loin du banc où je somnolais, je lâcha un cri de surprise en réalisant l'heure tardive qu'il était. 23h32, déjà ?

    - Le temps est passé trop vite. J'ai pas envie de rentre, moi, gegnais-je d'une voix aux sonorités enfantines.

    Tandis que je continuais à m'étirer sans y faire attention, des éclats de voix attirèrent mon attention. Je tournais vivement la tête à droite et à gauche dans l'espoir de retrouver les propriétaires de ces voix quand mon regard d'un violet troublant s'arrêta sur un groupe d'adolescents qui semblait s'acharner sur une jeune fille de mon âge. Pitoyable. C'était le mot pour décrire cette bande d'idiots prétentieux qui ressemblaient trop à cet insupportable Jomei pour que je reste indifférente à ce qui se passait.

[ A FINIR ]


( Presque fini, la suite arrive bientôt je vous le jure >0< )
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